Les Etats-Unis ont tenu leur promesse, faite en mars 2013, de transférer à la communauté Internet mondiale la supervision de la racine du système des noms de domaine Internet.
A la suite de trois années de débats, au cours desquelles l’ensemble des parties prenantes a pu démontrer sa volonté de relever le défi d’une nouvelle organisation de la racine de l’Internet, cette transition est désormais irréversible.
L’Afnic a participé très activement à l’ensemble de ces débats, et plus particulièrement au sein du groupe de travail international sur la réforme de l’ICANN, dont Mathieu Weill, DG de l’Afnic, a co-présidé les travaux.
Pour que le gouvernement américain puisse tenir sa promesse de se retirer de la supervision de la racine, et ainsi reconnaitre qu’il n’y a pas de raison qu’il détienne un pouvoir discrétionnaire et disproportionné par rapport à l’ensemble des autres états, les mécanismes et les organisations qui doivent désormais assumer cette tâche se doivent d’être exemplaires, transparentes, et surtout, pleinement internationales. L’Icann, qui sera au cœur du nouveau système de supervision de la racine, devra mettre en œuvre l’ensemble des évolutions identifiées par le groupe de travail, et notamment les contre-pouvoirs internes et externes à ses décisions.
« Les débats houleux au Sénat auront, jusqu’au dernier moment, fait craindre que nous manquions cette occasion historique d’effectuer la transition Iana. Le vote est un immense soulagement, c’est aussi la plus belle récompense pour le travail acharné de toutes celles et ceux qui, sans être naïfs, ont cru qu’il était possible d’obtenir cette transition », déclare Mathieu Weill, directeur général de l’Afnic et co-président du CCWG.
Elle devra également, et ce point reste à construire, faire évoluer sa culture pour qu’elle prenne en compte la diversité du monde pour lequel elle travaille. Aussi bien au sein des organes dirigeants de l’ICANN qu’au niveau des mécanismes d’appels de ses décisions, l’Afnic appelle à ce que la diversité culturelle, linguistique, de parcours professionnel, de genre, d’âge puisse s’exprimer pleinement. En effet, pour parachever la démonstration que le modèle multi-acteurs peut fonctionner sur le long terme, il faut que l’ensemble des acteurs, dans leurs diversité, puissent influer sur l’organisation.
Cette question fera l’objet des prochains débats, mais pour l’heure, l’Afnic se félicite de la réalisation effective de cette transition, et appelle la communauté internet française a davantage s’impliquer dans les travaux d’une ICANN réformée, plus ouverte et plus transparente.
À propos de l'Afnic
L’Afnic est l’Association Française pour le Nommage Internet en Coopération. Elle est l’office d’enregistrement désigné par l’État pour la gestion des noms de domaine en .fr. L’Afnic gère également les extensions ultramarines .re (Île de la Réunion), .pm (Saint-Pierre et Miquelon), .tf (Terres australes et antarctiques Françaises), .wf (Wallis et Futuna) et .yt (Mayotte).
Outre la gestion des extensions françaises de l’internet, le rôle de l’Afnic s’inscrit dans une mission d’intérêt général plus large, qui consiste à contribuer au quotidien, grâce aux efforts de ses équipes et de ses membres, à un internet sûr et stable, ouvert aux innovations et où la communauté internet française joue un rôle de premier plan. Ainsi, l’Afnic, association à but non lucratif, s’engage à verser annuellement 11 % de son Chiffre d’Affaires lié aux activités du .fr à des actions d’intérêt général, en affectant notamment 1,3 million d’Euros minimum chaque année à la Fondation Afnic pour la Solidarité numérique.
L’Afnic est également l’opérateur technique de registre d’entreprises et collectivités ayant choisi d’avoir leur propre extension, telle que .paris, .bzh, .alsace, .corsica, .mma, .ovh, .leclerc ou .sncf.
Fondée en 1997 et basée à Saint-Quentin-en-Yvelines, l’Afnic compte aujourd’hui près de 90 collaborateurs.