L’Afnic, l’association en charge des noms de domaine en .fr, dévoile les résultats de la 7ème édition annuelle de son étude de perception « Réussir avec le web », réalisée via son programme Réussir-en.fr auprès d’un panel composé de micro-entreprises, de TPE et de PME françaises.
L’étude a été réalisée entre septembre 2023 et août 2024. Les sondés appartenaient à un échantillon de 1 642 micro-entreprises, TPE et PME ayant réalisé un autodiagnostic via le site Réussir avec le Web.
Les résultats de cette étude mettent en lumière les efforts des micro-entreprises, TPE et PME françaises pour renforcer leur présence en ligne. Cependant, beaucoup n’en suivent pas suffisamment les résultats pour pouvoir optimiser correctement leur visibilité et leur réputation. Par ailleurs, les bonnes pratiques de cybersécurité semblent reculer.
Présence en ligne : un enjeu compris par 99 % des entreprises
L’étude de l’Afnic révèle la cartographie de la présence en ligne des micro-entreprises, TPE et PME françaises en 2024 :
- 70 % des entreprises interrogées ont un site internet. C’est 3 points de plus que l’année dernière.
- 75 % sont présentes en ligne via les réseaux sociaux, qui conservent ainsi leur première place, mais accusent toutefois un recul de 7 points par rapport à l’année dernière (82 %). En la matière, Facebook reste le premier réseau social utilisé avec 71 % des réponses, mais affiche une perte de vitesse depuis plusieurs années (80 % des répondants en 2023, 87 % en 2022, 89 % en 2021). LinkedIn (+10 points vs. 2023, à 66 %) s’impose à la 2ème place, supplantant Instagram de 1 point (65 %, -2 points vs. 2023).
- 47 % des entreprises indiquent disposer d’une page pour leur entreprise dans les annuaires en ligne.
- 15 % déclarent être présents sur des places de marché, 8 % pour y vendre des produits et services (Etsy, Leboncoin, Amazon, Ebay, etc.), 7 % pour proposer la réservation en ligne (The Fork, Booking, Doctolib, Treatwell, Airbnb, etc.)
Plus des 3/4 des entreprises interrogées (76 %) estiment que leur présence sur internet est indispensable – un pourcentage en hausse constante, affichant +8 points depuis 2021 (72 % des répondants en 2023, 69 % en 2021, 68 % en 2021). En ajoutant les 23 % qui jugent leur présence en ligne utile, cela porte à 99 % la proportion des entreprises qui reconnaissent l’importance d’être présent sur internet.
Quant à leurs motivations à être en ligne, les deux principales restent la présentation de l’activité (62 %) et le fait d’être trouvé facilement (50 %), nettement plus que la communication avec les clients et prospects (32 %, en recul de 10 points vs. 2023) et la vente en ligne (29 %, -6 points vs. 2023).
Les TPE et PME privilégient le .fr, avec une stratégie de nommage basique
- Sur les 70 % d’entreprises déclarant posséder un site internet, la quasi-totalité (92 %,
- +2 points vs. 2023) disposent de leur propre nom de domaine (et non d’une URL dépendant de leur prestataire).
Le pourcentage d’entreprises à avoir fait le choix du .fr pour leur site internet reste stable à 56 % (vs. 57 % en 2023). Il est toutefois à noter que ce pourcentage est bien supérieur à la part de marché globale telle que calculée par l’Afnic (40 %), ce qui permet de penser que le .fr est l’extension préférée des petites et moyennes entreprises françaises. Elles le privilégient également largement au .com, qui ne convainc que 36 % des entreprises interrogées.
Par ailleurs, 63 % des entreprises interrogées n’ont déposé qu’un seul nom de domaine, sans chercher à entrer dans des stratégies de protection en l’enregistrant sous plusieurs extensions ou avec des variantes orthographiques, et sans explorer le potentiel de ces variantes en termes de trafic. 27 % ont enregistré leur nom de domaine en .fr et en .com, et 8 % sont allés plus loin en ajoutant d’autres extensions. Une faible minorité (5 %) s’est préoccupée des variantes orthographiques.
Les fondamentaux de la présence en ligne sont acquis
Les répondants sont aussi de plus en plus actifs : mises à jour des contenus, actions publicitaires. Pourtant, la démarche n’est pas menée jusqu’à son terme, une forte proportion de répondants ne suivant pas les résultats de ses opérations commerciales sur internet (peut-être par manque d’outils).
Les interactions « basiques » sont bien couvertes (formulaires de contacts, e-mailings, diversité des moyens de paiements ou des canaux de contact) mais le niveau du dessus (codes promos, espaces clients) n’est pas encore le lot commun.
En résumé, les « fondamentaux » sont bien acquis et s’inscrivent dans la durée, mais le passage à une transformation numérique aboutie est encore à concrétiser au travers de multiples actions d’optimisation.
Les bonnes pratiques en matière de sécurité régressent
L’étude de l’Afnic livre pour la troisième année consécutive des indicateurs sur l’intégration de mesures de sécurité et de protection des données au sein des micro-entreprises, TPE et PME françaises. Les résultats montrent qu’après les progrès enregistrés l’année dernière, les entreprises interrogées se montrent cette année moins sensibilisées aux risques et moins engagées dans l’adoption d’outils et de bonnes pratiques de cybersécurité.
Les TPE/PME sont ainsi 45 % à réaliser une sauvegarde régulière de leurs données (pages, bases de données…) contre 47 % l’année dernière, et 29 % une sauvegarde de leur configuration (système, CMS…) contre 35 % en 2023.
Elles sont également moins nombreuses à avoir mis en place des mesures de protection pour sécuriser leur site internet :
- 45 % ont déployé des solutions de sécurité de type pare-feu ou antivirus, contre 49 % l’année dernière.
- 41 % réalisent des mises à jour régulières des correctifs de sécurité (système, logiciels, extensions…), contre 47% en 2023.
- Le pourcentage d’entreprises interrogées qui déclarent réaliser des audits de sécurité, déjà faible, baisse également (11 % vs. 13% en 2023).
- 41 % déclarent ignorer si des mesures de sécurité ont été mises en place, un chiffre en hausse de 2 points par rapport à l’année dernière.
Enfin, si près des 2/3 des entreprises interrogées (63 %) déclarent avoir sécurisé l’accès à leurs comptes réseaux sociaux, cette proportion est en fléchissement depuis 2023 (-6 points).
Les résultats de notre étude montrent que, bien que les micro-entreprises, TPE et PME françaises aient fait des efforts considérables pour renforcer leur présence en ligne, il reste des marges de progression importantes, notamment en matière de suivi des performances et de cybersécurité. C’est précisément là que notre programme Réussir-en .fr intervient, en offrant des outils pratiques et un accompagnement personnalisé pour aider ces entreprises à optimiser leur visibilité et à adopter des bonnes pratiques numériques, essentielles pour leur croissance et leur sécurité en ligne.
Télécharger les résultats complets de l'étude 2024 Réussir avec le web (PDF - 511 Ko)À propos de l'Afnic
L’Afnic est l’Association Française pour le Nommage Internet en Coopération. Elle est l’office d’enregistrement désigné par l’État pour la gestion des noms de domaine en .fr. L’Afnic gère également les extensions ultramarines .re (Île de la Réunion), .pm (Saint-Pierre et Miquelon), .tf (Terres australes et antarctiques Françaises), .wf (Wallis et Futuna) et .yt (Mayotte).
Outre la gestion des extensions françaises de l’internet, le rôle de l’Afnic s’inscrit dans une mission d’intérêt général plus large, qui consiste à contribuer au quotidien, grâce aux efforts de ses équipes et de ses membres, à un internet sûr et stable, ouvert aux innovations et où la communauté internet française joue un rôle de premier plan. Ainsi, l’Afnic, association à but non lucratif, s’engage à verser annuellement 11 % de son Chiffre d’Affaires lié aux activités du .fr à des actions d’intérêt général, en affectant notamment 1,3 million d’Euros minimum chaque année à la Fondation Afnic pour la Solidarité numérique.
L’Afnic est également l’opérateur technique de registre d’entreprises et collectivités ayant choisi d’avoir leur propre extension, telle que .paris, .bzh, .alsace, .corsica, .mma, .ovh, .leclerc ou .sncf.
Fondée en 1997 et basée à Saint-Quentin-en-Yvelines, l’Afnic compte aujourd’hui près de 90 collaborateurs.