Après des décennies de bons et loyaux services, IPv4 est proche de la pénurie d’adresses et doit être progressivement remplacé par un nouveau standard, IPv6, qui permettra ainsi de connecter potentiellement un nombre presque infini d’autres machines à l’internet.
L’introduction d’IPv6 ne constitue pas seulement une « rénovation » du réseau des réseaux. Elle va révolutionner les usages de l’internet en permettant de les étendre aux secteurs les plus divers, comme la santé, la télé-intervention, la domotique, l’agriculture (traçabilité), les mobiles (voitures, bateaux.), etc.
Aujourd’hui, l’AFNIC est devenue un acteur clé dans le développement d’IPv6 en France en lui apportant son concours sur le DNS (Domain Name System), indispensable pour localiser des ressources internet en retrouvant, par exemple, les adresses IPv4 ou IPv6 adéquates à partir du nom de domaine donné.
Membre du comité de pilotage de la Task Force IPv6, l’AFNIC intégrera dès le 1er octobre 2003 IPv6 dans sa chaîne de production, ainsi que dans la nouvelle version de ZoneCheck, l’outil de vérification technique de délégation d’un nom de domaine.
La longue maturation d’un projet
Dès septembre 2000 l’AFNIC s’est impliquée dans la prise en compte d’IPv6 en mettant en place une plate-forme de test qui a servi à l’expérimentation des nouvelles fonctionnalités et aux tests en pré-production du protocole.
Depuis novembre 2001, l’AFNIC dispose d’un serveur de noms officiel (ns3.nic.fr) de la zone FR et RE, supportant IPv6 en natif et situé sur le SFINX, point d’échange géré par Renater. Le serveur ns3 est connecté au réseau IPv6 de Renater3 et offre ainsi une complète visibilité en IPv4 et en IPv6 aux fournisseurs d’accès présents sur le SFINX. La France (FR) est ainsi la deuxième extension locale au monde, après le Japon (JP), à supporter IPv6 en natif. Rappelons que ns3 est également serveur secondaire pour 14 autres ccTLD (AF (Afghanistan), DZ (Algérie), ES (Espagne), MY (Malaisie) …).
La prise en compte d’IPv6 dans la chaîne de production de l’AFNIC a démarré en 2002. L’outil ZoneCheck de l’AFNIC, qui sert à la validation technique de la délégation des noms de domaine lors des enregistrements sous .fr, a été complètement réécrit à cette occasion. ZoneCheckv2 est un outil modulaire et extensible qui supporte aujourd’hui IPv6 et plus tard d’autres extensions dont celles liées à la sécurité telles que DNSsec.
Dès avril 2002, l’AFNIC a proposé à ses prestataires membres du comité de concertation, des formations spécifiques IPv6. Elle a étendu cette initiative en 2003 pour assurer une formation avancée aux 30 membres, dont 13 NIC, de son Collège international. L’AFNIC participe activement aux groupes de travail de l’IETF (Internet Engineering Task Force).
Outre son activité de veille sur les nouvelles technologies, l’AFNIC organise conjointement avec 6WIND et d’autres partenaires du G6 des tests d’interopérabilité de protocoles dans le cadre du processus de standardisation IETF. L’association est également souvent sollicitée pour intervenir lors de différentes manifestations nationales et internationales, notamment du RIPE (Réseaux IP Européens).
Enfin, un accord de collaboration entre l’AFNIC et Renater d’une part et le registre japonais, d’autre part, est en cours de finalisation. Il permettra aux équipes françaises et japonaises d’échanger leurs expériences dans les domaines d’IPv6 et du DNS. Contact presse Contact ingénierie : Mohsen Souissi
À propos de l'Afnic
L’Afnic est l’Association Française pour le Nommage Internet en Coopération. Elle est l’office d’enregistrement désigné par l’État pour la gestion des noms de domaine en .fr. L’Afnic gère également les extensions ultramarines .re (Île de la Réunion), .pm (Saint-Pierre et Miquelon), .tf (Terres australes et antarctiques Françaises), .wf (Wallis et Futuna) et .yt (Mayotte).
Outre la gestion des extensions françaises de l’internet, le rôle de l’Afnic s’inscrit dans une mission d’intérêt général plus large, qui consiste à contribuer au quotidien, grâce aux efforts de ses équipes et de ses membres, à un internet sûr et stable, ouvert aux innovations et où la communauté internet française joue un rôle de premier plan. Ainsi, l’Afnic, association à but non lucratif, s’engage à verser annuellement 11 % de son Chiffre d’Affaires lié aux activités du .fr à des actions d’intérêt général, en affectant notamment 1,3 million d’Euros minimum chaque année à la Fondation Afnic pour la Solidarité numérique.
L’Afnic est également l’opérateur technique de registre d’entreprises et collectivités ayant choisi d’avoir leur propre extension, telle que .paris, .bzh, .alsace, .corsica, .mma, .ovh, .leclerc ou .sncf.
Fondée en 1997 et basée à Saint-Quentin-en-Yvelines, l’Afnic compte aujourd’hui près de 90 collaborateurs.