Une nouvelle aventure démarre pour l’Afnic et la grande école d’ingénieurs IMT Atlantique : le jeudi 30 janvier dernier, les deux partenaires ont officiellement lancé une chaire de recherche commune consacrée à la technologie SCHC (Static Context Header Compression). L’objectif : explorer tout le potentiel de cette technologie de compression pour rendre les communications sur internet plus efficaces et moins gourmandes en énergie.
Une technologie clé pour l’IoT et au-delà
Initialement développée par IMT Atlantique et adoptée depuis comme standard international, SCHC permet de compresser les données pour alléger les échanges sur les réseaux contraints utilisés par l’internet des objets, tout en garantissant leur intégrité. Si la technologie a, de base, été conçue pour l’IoT, elle présente des perspectives très prometteuses dans d’autres domaines où les communications gagnent à être optimisées, tels que la 5G, les communications sous-marines et spatiales, ou encore la finance.
C’est pourquoi la chaire prévoit de travailler à son intégration dans divers protocoles de communication définis par l’IETF (Internet Engineering Task Force), afin d’élargir son utilisation à d’autres environnements aux contraintes spécifiques. Comme l’a rappelé Guillaume Moreau, Directeur de la recherche et de l’innovation d’IMT Atlantique, à l’occasion du lancement de la chaire, SCHC a en effet un véritable rôle à jouer dans la création de réseaux toujours plus résilients, durables et performants, qu’il s’agisse de l’Internet des Objets ou, plus globalement, des télécommunications.
Une chaire pour explorer et innover
La chaire de recherche s’intéressera ainsi à la technologie SCHC sous plusieurs angles : promouvoir l’interopérabilité en facilitant la communication entre systèmes hétérogènes grâce à un standard ouvert ; renforcer la sécurité des échanges tout en optimisant la transmission des données ; accroître l’efficacité énergétique en réduisant la consommation des ressources réseaux ; et favoriser la durabilité en prolongeant la durée de vie des équipements grâce à des communications optimisées.
Selon Pierre Bonis, Directeur général de l’Afnic, seule une approche collaborative permettra d’atteindre ces objectifs. Il a ainsi insisté sur l’importance de fédérer un écosystème d’acteurs autour de cette initiative, appelant les entreprises, institutions académiques et organismes de recherche à unir leurs expertises pour relever ensemble les défis des communications modernes. Avec cette chaire, l’Afnic et IMT Atlantique renforcent leur engagement en faveur de l’innovation pour un internet toujours plus sobre, performant et durable.
À propos de l'Afnic
L’Afnic est l’Association Française pour le Nommage Internet en Coopération. Elle est l’office d’enregistrement désigné par l’État pour la gestion des noms de domaine en .fr. L’Afnic gère également les extensions ultramarines .re (Île de la Réunion), .pm (Saint-Pierre et Miquelon), .tf (Terres australes et antarctiques Françaises), .wf (Wallis et Futuna) et .yt (Mayotte).
Outre la gestion des extensions françaises de l’internet, le rôle de l’Afnic s’inscrit dans une mission d’intérêt général plus large, qui consiste à contribuer au quotidien, grâce aux efforts de ses équipes et de ses membres, à un internet sûr et stable, ouvert aux innovations et où la communauté internet française joue un rôle de premier plan. Ainsi, l’Afnic, association à but non lucratif, s’engage à verser annuellement 11 % de son Chiffre d’Affaires lié aux activités du .fr à des actions d’intérêt général, en affectant notamment 1,3 million d’Euros minimum chaque année à la Fondation Afnic pour la Solidarité numérique.
L’Afnic est également l’opérateur technique de registre d’entreprises et collectivités ayant choisi d’avoir leur propre extension, telle que .paris, .bzh, .alsace, .corsica, .mma, .ovh, .leclerc ou .sncf.
Fondée en 1997 et basée à Saint-Quentin-en-Yvelines, l’Afnic compte aujourd’hui près de 90 collaborateurs.