Le conseil scientifique de l’Afnic s’est penché sur la technique du filtrage Internet par le DNS et partage son rapport.
Alors que le filtrage d’Internet par le DNS (système des noms de domaine) est souvent évoqué concernant la lutte contre la cybercriminalité et est un élément de réflexion dans les débats sur la neutralité du net, le conseil scientifique de l’Afnic s’est penché sur cette technique, les moyens de sa mise en œuvre, l’atteinte théorique des objectifs qui lui sont assignés et la présence ou non d’effets collatéraux qu’elle pourrait engendrer.
En tant qu’opérateur de registre Internet, l’Afnic est responsable du bon fonctionnement de la résolution des requêtes DNS dans les zones internet .fr, .re, .wf, .yt, tf. Elle participe activement aux organes internationaux de discussion, de standardisation et de normalisation des protocoles de base de l’Internet.
Il ressort de l’étude du conseil scientifique de l’Afnic que le filtrage DNS est une technique qui permet théoriquement de relocaliser au niveau d’un pays, ou d’un opérateur télécom, la décision d’autoriser ou d’interdire l’accès à un nom de domaine. Toutefois, le contournement de ces mesures est techniquement simple.
L’adoption de technologies comme DNSSEC pourrait également être perturbée. Enfin, les mesures prônées habituellement pour renforcer la confiance sur les sites de commerce électronique, notamment la vérification de l’URL dans la barre du navigateur, verraient leur efficacité atténuée.
Ainsi, les effets collatéraux de la mise en place à grande échelle du filtrage DNS sont importants sur la sécurité de l’Internet. Ses effets pourraient affaiblir durablement les repères de confiance sur lesquels les utilisateurs s’appuient aujourd’hui.
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À propos de l'Afnic
L’Afnic est l’Association Française pour le Nommage Internet en Coopération. Elle est l’office d’enregistrement désigné par l’État pour la gestion des noms de domaine en .fr. L’Afnic gère également les extensions ultramarines .re (Île de la Réunion), .pm (Saint-Pierre et Miquelon), .tf (Terres australes et antarctiques Françaises), .wf (Wallis et Futuna) et .yt (Mayotte).
Outre la gestion des extensions françaises de l’internet, le rôle de l’Afnic s’inscrit dans une mission d’intérêt général plus large, qui consiste à contribuer au quotidien, grâce aux efforts de ses équipes et de ses membres, à un internet sûr et stable, ouvert aux innovations et où la communauté internet française joue un rôle de premier plan. Ainsi, l’Afnic, association à but non lucratif, s’engage à verser annuellement 11 % de son Chiffre d’Affaires lié aux activités du .fr à des actions d’intérêt général, en affectant notamment 1,3 million d’Euros minimum chaque année à la Fondation Afnic pour la Solidarité numérique.
L’Afnic est également l’opérateur technique de registre d’entreprises et collectivités ayant choisi d’avoir leur propre extension, telle que .paris, .bzh, .alsace, .corsica, .mma, .ovh, .leclerc ou .sncf.
Fondée en 1997 et basée à Saint-Quentin-en-Yvelines, l’Afnic compte aujourd’hui près de 90 collaborateurs.