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Marché mondial des noms de domaine 2023 : la croissance se poursuit

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Le 02/07/24

L’Afnic, association en charge du .fr ainsi que de plusieurs autres extensions ultramarines et génériques, publie l’édition 2023 de son observatoire annuel « Le marché des noms de domaine dans le monde ». Découvrez les nouveaux chiffres-clés et tendances liés au marché des extensions internet .

Chiffres clés

  • Le marché des noms de domaine a connu une croissance de +2,2 % en 2023, contre +2,9 % en 2022.
  • La reprise de la croissance constatée l’année dernière se confirme, en nette rupture par rapport à la tendance qui s’était installée depuis 2019.

Le marché mondial des noms de domaine représentait à fin 2023 environ 368 millions de noms de domaine. L’accélération de la croissance constatée l’année dernière (+2,9 % en 2022 vs. 2021 ; +0,9 % en 2021 vs. 2020 ; +1,3 % en 2020 vs. 2019) se confirme, s’installant à +2,2 % par rapport à 2022.

Cette performance est cependant trompeuse, car elle est attribuable à un nombre très limité d’extensions ayant connu des variations importantes.

La pire année de l’histoire du .com

Le .com a réalisé la pire année de son histoire avec trois trimestres négatifs, surtout le 4ème trimestre, ce qui est de mauvais augure pour 2024. Avec 163 millions de .com à fin 2023, l’extension a perdu 1 million de noms l’année dernière, soit une baisse de -0,7 % par rapport à 2022. Le déclin du .com se poursuit, après la faible croissance de l’année dernière (+1,1 %) et en comparaison aux hausses de +5,8 % en 2021 vs. 2020 et +4,4 % en 2020 vs. 2019.

S’il conserve toujours sa position de leader – avec 44 % des parts du marché mondial des noms de domaine, en recul toutefois de 2 points par rapport à 2022, et pesant pour 85 % de tous les domaines de premier niveau historiques, les Legacy –, le .com est confronté à diverses difficultés :

  • Le .com dépend majoritairement du marché nord-américain, où il est un choix par défaut et où son réseau de distribution est très dense. Dans toutes les autres grandes régions du monde (Amérique latine, Afrique, Asie-Pacifique, Europe), les ccTLD dominent.
  • Le .com a été vulnérabilisé par plusieurs vagues successives d’augmentations tarifaires depuis 2021, la dernière en date étant celle du 1er septembre 2023. L’impact a été particulièrement ressenti dans les régions où les ccTLD sont privilégiés.
  • Enfin, plusieurs facteurs géopolitiques (en Russie, en Chine…) contribuent à affaiblir son attractivité en dehors des États-Unis.

Les autres Legacy TLD peinent à convaincre

Au-delà du .com, il existe aujourd’hui 17 autres Legacy TLD, ou « extensions traditionnelles » créées avant 2012 : .aero, .asia, .biz, .cat, .coop, .info, .jobs, .mobi, .museum, .name, .net, .org,

.post, .pro, .tel, .travel et .xxx. Pour ces autres Legacy, tout se passe toujours comme si les utilisateurs s’intéressaient de moins en moins à ces extensions qui avaient été présentées comme des alternatives à la saturation prochaine du .com lors de leur création en 2001.

On compte un peu plus de 31 millions d’autres Legacy TLD à fin 2023, en très légère hausse de +0,5 % par rapport à 2022, après les baisses des années précédentes (-0,8 % en 2022 vs. 2021 ; ‑0,7 % en 2021 vs. 2020 ; ‑1,8 % en 2020 vs. 2019).

Les autres Legacy TLD affichent donc dans leur ensemble une certaine stabilité, mais leurs situations individuelles sont très contrastées. Parmi les 5 plus grands autres Legacy TLD en volume (.biz, .info, .mobi, .net, .org), tous perdent du stock sauf le .org (+1 %). Les performances des autres sont plus ou moins mauvaises, allant de 0 % pour le .info à ‑9 % pour le .biz et le .mobi. Parmi les autres, certains connaissent de fortes croissances, tels le .asia (+52 %) et le .pro (+55 %), sans doute du fait de campagnes de promotion agressives ou de vagues de « domaining ».

Les tendances des ccTLD convergent vers la moyenne

Les ccTLD sont toutes les extensions des pays, telles que le .fr. Au global, on compte 138 millions de noms de domaine enregistrés sous des ccTLD fin 2023, en hausse de +3,0 % par rapport à 2022 – une croissance certes ralentie comparée à 2022 (+7,1 %) mais positive, contrairement aux années précédentes (-3,8 % en 2021 vs. 2020 et -0,9 % en 2020 vs. 2019).

À l’inverse de 2022, où le chiffre global ne reflétait pas la réalité vécue par la plupart des registres de ccTLD car biaisé par le poids de certaines grandes extensions, les dynamiques régionales ont été moins contrastées en 2023, avec une tendance à converger vers la moyenne.

L’Asie-Pacifique poursuit sa progression (+6,6 % en 2023 vs. 2022) mais à un rythme moindre qu’en 2022 (+23,4 %), suivie de près par l’Afrique (+6,5 % en 2023 vs. 2022). Un second groupe est formé par l’Amérique latine et l’Amérique du nord (+2,9 % et +2,4 %, respectivement). Vient enfin l’Europe avec +1,3 %.

Ces évolutions ont des conséquences en termes de parts de marché. En 2 ans (2021-2023), l’Asie-Pacifique a gagné presque 5 points à 29,5 %, tandis que l’Europe en perdait autant à 55,3 %. Les variations des autres régions sont d’amplitudes plus modestes : -0,1 point pour l’Amérique du nord (3,9 %), -0,3 point pour l’Amérique latine (8,9 %), +0,2 point pour l’Afrique (2,4%).

Malgré sa perte de vitesse, l’Europe reste la région où les ccTLD sont les plus florissants : sur 30 ccTLD de plus de 1 million de noms, 17 sont en Europe, 6 en Asie-Pacifique, 3 en Amérique latine et Caraïbes, 2 en Amérique du nord, 2 en Afrique.

Les nTLD dépassent leur pic historique de mai 2020

Les nTLD, ou « nouveaux TLD » créés à partir de 2014, regroupent différents segments dont les geoTLD (.bzh, .paris, .alsace, .corsica, etc.), les extensions correspondant à des marques (.sncf, .mma, .leclerc…), les extensions à caractère communautaire et les extensions génériques.

Les nTLD étaient au nombre de 35,6 millions à fin 2023, soit une hausse de +16 % par rapport à 2022, après la hausse de +7,2 % en 2022 vs. 2021 et les deux baisses successives de 2021 (‑9,4 % vs. 2020) et 2020 (-1,0 % vs. 2019). Le pic historique des nTLD atteint en mai 2020 à 35 millions de noms a donc été dépassé à l’issue d’une progression continue du stock global depuis le début de l’année 2023. Les nTLD représentent 10 % de part de marché (+1 point par rapport à 2022).

Parmi les segments de nTLD, les extensions génériques gagnent 16 % en stock et 28 % en créations. Les extensions à caractère communautaire perdent -59 % en stock (conséquence de l’envol de leurs créations de +268 % en 2022). Les extensions nTLD géographiques sont en perte de -8 % en stock, mais voient leurs créations s’envoler (+94 %). Les .marque, enfin, gagnent +21 % en stock et leurs créations augmentent de +133 %.

Il est importnt de noter que 59 % des nouvelles extensions hors .marque comportent moins de 10 000 noms dans leur portefeuille, tandis que 1 % seulement dépassent les 500 000. Ces faibles volumes constituent pour beaucoup d’entre elles (hormis les .marque) un handicap sérieux pour l’équilibre de leurs comptes et le financement de leur développement, ce qui renforce la tendance à la consolidation des portefeuilles de nTLD.

Télécharger l'Observatoire du marché des noms de domaine dans le monde 2023

Le marché des noms de domaine dans le monde en 2023. Les études de l'Afnic, Internet made in France. Juillet 2024.

Télécharger l’étude Afnic « Le marché des noms de domaine dans le monde en 2023 » (PDF – 1Mo)

À propos de l'Afnic

L’Afnic est l’Association Française pour le Nommage Internet en Coopération. Elle est l’office d’enregistrement désigné par l’État pour la gestion des noms de domaine en .fr. L’Afnic gère également les extensions ultramarines .re (Île de la Réunion), .pm (Saint-Pierre et Miquelon), .tf (Terres australes et antarctiques Françaises), .wf (Wallis et Futuna) et .yt (Mayotte).

Outre la gestion des extensions françaises de l’internet, le rôle de l’Afnic s’inscrit dans une mission d’intérêt général plus large, qui consiste à contribuer au quotidien, grâce aux efforts de ses équipes et de ses membres, à un internet sûr et stable, ouvert aux innovations et où la communauté internet française joue un rôle de premier plan. Ainsi, l’Afnic, association à but non lucratif, s’engage à verser annuellement 11 % de son Chiffre d’Affaires lié aux activités du .fr à des actions d’intérêt général, en affectant notamment 1,3 million d’Euros minimum chaque année à la Fondation Afnic pour la Solidarité numérique.
L’Afnic est également l’opérateur technique de registre d’entreprises et collectivités ayant choisi d’avoir leur propre extension, telle que .paris, .bzh, .alsace, .corsica, .mma, .ovh, .leclerc ou .sncf.

Fondée en 1997 et basée à Saint-Quentin-en-Yvelines, l’Afnic compte aujourd’hui près de 90 collaborateurs.