La 11ème édition annuelle de la Journée du Conseil Scientifique de l’Afnic a eu lieu le 4 juillet 2022. Découvrez la rediffusion en vidéos de cette journée de présentations et d’échanges dédiée à la thématique de la consommation énergétique du numérique, qui a réuni plus de 110 personnes en présentiel et à distance au Centre International de Conférence de Sorbonne Université.
La matinée a été consacrée à un tutoriel de deux heures sur le cycle de vie d’une requête DNS et de son impact sur le réseau.
L’après-midi a permis d’aborder des thèmes tels que l’empreinte énergétique des services logiciels, la consommation des grands systèmes numériques distribués et l’empreinte carbone de la transmission de données.
La journée s’est clôturée par une table-ronde sur les méthodes et outils pour mesurer la consommation des services numériques, de leur conception à leur fin de vie.
Nous remercions les intervenants dont la qualité et la diversité des sujets ont offert avec une grande maîtrise une vue d’ensemble de ces problématiques. Merci également à toutes les personnes présentes ou connectées pour ces moments d’échanges en toute simplicité.
À l’année prochaine pour une nouvelle édition ! Et en attendant, replay ! … plongez ou replongez dans cette journée grâce aux vidéos enregistrées et aux supports de présentation.
Visionnez les différentes conférences de la journée #JCSA22 avec leurs supports de présentation
Estimation de l’impact de l’usage du DNS
Tutoriel – Cycle de vie d’une requête DNS. Quel impact sur le réseau ? Méthodologie et mesure du trafic DNS sur le réseau
Par Alexandre Pion et Stéphane Bortzmeyer, Afnic
Support de présentation : Tutoriel – Cycle de vie d’une requête DNS. Quel impact sur le réseau ? Méthodologie et mesure du trafic DNS sur le réseau [PDF – 1 Mo]
Alexandre Pion, ingénieur R&D à l’Afnic, après avoir travaillé à un outil de test de conformité des standards de résolveurs DoT et DoH https://gitlab.rd.nic.fr/dns-testing-tools/homer, a pris en charge la conception et l’exploitation de données d’une plateforme de métrologie du trafic DNS. Il est aussi coordinateur technique pour l’Afnic de l’application Zonemaster. Avec l’équipe, il veille à l’évolution et aux développements de ce projet libre.
Stéphane Bortzmeyer, ingénieur R&D à l’Afnic, s’occupe entre autres de sécurité, en particulier du DNS. Membre actif de l’IETF, il est l’auteur de plusieurs RFC, notamment liés aux questions de DNS et de vie privée.
À propos du tutoriel
La question de l’empreinte environnementale du numérique est discutée de nos jours. La gravité du problème du réchauffement planétaire, exposé par exemple dans les rapports du GIEC exige que tous les secteurs d’activité examinent leur propre empreinte environnementale, et cherchent bien sûr à la diminuer. Mais cet examen est difficile, en raison de la complexité du système, et de la difficulté à en faire une étude analytique, pointant l’empreinte spécifique de tel ou tel service. Cette présentation vise à expliciter le poids du trafic DNS sur le réseau selon plusieurs scénarios et environnements technologiques. Ce travail a pour vocation de constituer un premier socle, ouvert à la collaboration et à l’enrichissement par l’ensemble des acteurs du DNS (opérateurs, experts, hébergeurs DNS etc.) afin de pouvoir in fine évaluer l’impact environnemental du service DNS sur les infrastructures de l’Internet.
Mesurer et réduire l’empreinte des services logiciels : un retour sur les contributions d’Inria Spirals
par Romain Rouvoy
Support de présentation : Mesurer et réduire l’empreinte des services logiciels : un retour sur les contributions d’Inria Spirals [PDF – 14,8 Mo]
Romain Rouvoy est Professeur d’Informatique au sein de la Faculté des Sciences et Technologies de l’Université de Lille. Il est également membre de l’équipe-projet Inria Spirals. Ses thématiques de recherche se situent au carrefour du génie logiciel et des systèmes répartis. Il y explore notamment les problématiques du développement durable des logiciels et du respect de l’intimité des usagers.
À propos de la présentation
Face à la multiplication des services en ligne qui envahissent notre quotidien, la question du développement durable se pose plus que jamais pour le génie logiciel. En effet, le déploiement massif de services numériques a contribué à l’explosion de la consommation énergétique des centres de données au cours des dernières années avec des prévisions ciblant 20% de la consommation mondiale à l’horizon 2025. Sans négliger les nombreux enjeux que pose cette évolution inéluctable des usages, la réduction de l’empreinte énergétique des services logiciels revêt néanmoins un défi particulièrement critique au regard de la disponibilité limitée des ressources de notre planète. Le caractère pluri-disciplinaire de cette thématique de recherche requiert un effort coordonné dans de nombreux domaines, afin de pouvoir obtenir des gains significatifs. Au cours de cette présentation, Romain Rouvoy illustre les différentes dimensions de cette thématique de recherche au travers des travaux engagés dans l’équipe Inria Spirals depuis 2010.
Mesurer et estimer la consommation des grands systèmes numériques distribués, une première approche à l’application de leviers de réduction d’impacts
par Laurent Lefèvre
Support de présentation : Mesurer et estimer la consommation des grands systèmes numériques distribués, une première approche à l’application de leviers de réduction d’impacts [PDF – 5,43 Mo]
Laurent Lefèvre est chercheur Inria dans l’équipe Avalon du laboratoire LIP (ENS Lyon). Il explore depuis une quinzaine d’années le thème de l’efficacité énergétique des grands systèmes numériques et plus généralement de l’impact environnemental des technologies de l’information et de la communication.
À propos de la présentation
La mesure de la consommation énergétique et de l’impact environnemental du numérique est un challenge auquel se confrontent divers acteurs. Cette mesure, souvent associée à des estimations d’impacts, permet de s’engager sur une analyse fine et une meilleure compréhension des couts associés aux usages de services numériques. Elle doit s’accompagner d’autres approches permettant d’analyser les impacts environnementaux du numérique. Mais ce n’est que la première étape du long chemin vers un numérique plus responsable et sobre. Comment intégrer ces mesures et les utiliser pour réduire les impacts du numérique ? Laurent Lefevre présente différentes approches explorées dans l’équipe Avalon afin de mettre en œuvre différents leviers de réduction d’impact énergétiques et environnementaux.
Empreinte carbone de la transmission de données sur le réseau RENATER
par Marion Ficher
Support de présentation : Empreinte carbone de la transmission de données sur le réseau RENATER [PDF – 2,05 Mo]
Marion Ficher a repris ses études pour s’intéresser aux impacts environnementaux du numérique. Au cours de son master interdisciplinaire à l’Université de Paris Cité, elle a effectué un stage et une alternance au sein du GIP RENATER, co-dirigé par le GDS EcoInfo. Aujourd’hui, elle est inscrite au DIU ArTeC à l’Université Paris Lumières et prépare son sujet de doctorat sur les impacts environnementaux des déchets numériques. Elle se spécialise dans l’ingénierie environnementale appliquée au numérique.
À propos de la présentation
En 2020, en collaboration avec le GDS EcoInfo, RENATER a réalisé une étude afin d’estimer l’empreinte carbone de la transmission de 1 Go de données sur son backbone. Au cours de cette présentation, Marion Ficher présente le modèle de calcul d’empreinte carbone créé pour l’étude ainsi que les leviers de réduction de celle-ci pour les acteurs du réseau.
Méthodologie et outillage d’évaluation des impacts environnementaux du numérique
par Benoît Petit et Eric Fourboul, Co-fondateurs de Hubblo et membres de Boavizta.
Support de présentation : Méthodologie et outillage d’évaluation des impacts environnementaux du numérique [PDF – 3 Mo]
À propos de la présentation
L’évaluation des impacts environnementaux du numérique n’est pas un sujet trivial. D’un côté, il est nécessaire d’avoir un cadre méthodologique qui permet à la fois de prendre en compte autant de critères d’impact que possible, pour éviter les transferts de pollution, mais aussi d’intégrer tout le cycle de vie du produit ou du service numérique (la phase d’usage est encore trop souvent la seule considérée). De l’autre, il est nécessaire de s’appuyer sur des outils pour que l’évaluation soit un processus continu, simplifié autant que possible, et ce afin que l’organisation concernée puisse être autonome et proactive. Cette présentation montre comment l’Analyse de Cycle de Vie (ISO 14040 et 14044), qui sert de socle aux évaluations d’impacts environnementaux, peut fonctionner de pair avec des outils open-source d’évaluation d’impacts (comme ceux de Boavizta : Dataviz, la BoaviztAPI) et de mesure de métriques intermédiaires (comme Scaphandre). Cet apport permet d’aboutir à une évaluation compréhensible, en transparence et menant progressivement à l’autonomie de l’organisation impliquée dans l’évaluation et la réduction des impacts environnementaux de son IT.
Table ronde : Quels méthodes et outils pour mesurer la consommation des services numériques : de leur conception à leur fin de vie.
Modération : Pierre Beyssac
Intervenants :
Ahmed Haddad, Conseiller technique du directeur mobile et innovation, ARCEP
Eric Fourboul, Co-fondateur de Hubblo et de Boavizta
Marion Ficher, Spécialiste de l’ingénierie environnementale appliquée au numérique
Support de présentation : Mesure de l’impact environnemental du
numérique, panorama des travaux de l’Arcep [PDF – 1,52 Mo]
À propos du Conseil scientifique de l’Afnic
Le Conseil scientifique de l’Afnic est un organe consultatif auprès du conseil d’administration de l’Afnic. Il participe notamment à l’orientation et à l’évaluation des activités R&D de l’Afnic et participe à la création de synergies entre l’Afnic et la communauté scientifique nationale et internationale.
Le Conseil scientifique est composé de quatre experts Afnic permanents et de cinq à sept personnalités scientifiques issues des milieux académiques et industriels français et étrangers, choisies intuitu personae en fonction de leurs domaines de compétences, en vue de couvrir un large périmètre d’activités R&D de l’Afnic.
En savoir plus sur le Conseil scientifique de l’AfnicÀ propos de l'Afnic
L’Afnic est l’Association Française pour le Nommage Internet en Coopération. Elle est l’office d’enregistrement désigné par l’État pour la gestion des noms de domaine en .fr. L’Afnic gère également les extensions ultramarines .re (Île de la Réunion), .pm (Saint-Pierre et Miquelon), .tf (Terres australes et antarctiques Françaises), .wf (Wallis et Futuna) et .yt (Mayotte).
Outre la gestion des extensions françaises de l’internet, le rôle de l’Afnic s’inscrit dans une mission d’intérêt général plus large, qui consiste à contribuer au quotidien, grâce aux efforts de ses équipes et de ses membres, à un internet sûr et stable, ouvert aux innovations et où la communauté internet française joue un rôle de premier plan. Ainsi, l’Afnic, association à but non lucratif, s’engage à verser annuellement 11 % de son Chiffre d’Affaires lié aux activités du .fr à des actions d’intérêt général, en affectant notamment 1,3 million d’Euros minimum chaque année à la Fondation Afnic pour la Solidarité numérique.
L’Afnic est également l’opérateur technique de registre d’entreprises et collectivités ayant choisi d’avoir leur propre extension, telle que .paris, .bzh, .alsace, .corsica, .mma, .ovh, .leclerc ou .sncf.
Fondée en 1997 et basée à Saint-Quentin-en-Yvelines, l’Afnic compte aujourd’hui près de 90 collaborateurs.