Suite à la demande du gouvernement américain, le 14 mars dernier, l’ICANN a commencé à organiser la discussion pour élaborer une proposition de supervision des fonctions IANA (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) d’ici à septembre 2015.
Pour mémoire ces fonctions concernent la gestion opérationnelle de la racine de l’Internet, l’attribution des blocs d’adresses IP et des numéros AS (Autonomous System) aux registres Internet régionaux (RIR) et la coordination des protocoles internet avec l’IETF.
Dans sa réponse, l’Afnic rappelle que le processus de transition doit concerner la supervision de l’ensemble des fonctions IANA, et non pas seulement la fonction de gestionnaire des enregistrements dans la zone racine, comme cela semble être évoqué par l’ICANN. De plus, l’Afnic rappelle qu’un contrat existe entre le gouvernement américain et la société Verisign pour la publication des changements dans la zone racine de l’Internet, et que ce contrat, même s’il n’est pas explicitement cité dans le communiqué de la NTIA (Agence nationale des télécommunications et de l’information des États-Unis), devrait être discuté à l’occasion de ce processus.
L’Afnic exprime son attachement à un Internet sûr et stable, et suggère d’utiliser les résultats de la réunion de Sao Paulo pour s’assurer que la transition débouche sur un mécanisme solide, durable, et où les responsabilités de chacun sont garanties par un contrôle et une évaluation extérieure et indépendante. Cette recommandation s’applique, du point de vue de l’Afnic, à l’ensemble des parties-prenantehttps://www.afnic.fr/fr/ressources/blog/que-retenir-de-netmundial-1.htmls participant à la gestion opérationnelle de la racine de l’Internet, dont l’ICANN.
Enfin, l’Afnic souscrit à la nécessité de mettre en place rapidement un groupe de direction du processus, afin de coordonner et synthétiser les contributions qui viennent du monde entier. En revanche, elle s’oppose à ce que les membres de ce groupe soient validés par le conseil d’administration de l’Icann, et rappelle que toutes les parties prenantes, notamment les offices d’enregistrement nationaux en charge des extensions Internet nationales, ont leur propres mécanismes de coordination, et sont représentés à la fois par leurs organisations régionales ( le CENTR, pour l’Afnic et ses homologues européens, qui a lui-même publié une contribution au format [PDF]) et le ccNSO au niveau de l’Icann elle-même.
La contribution de l’Afnic sera soumise à la discussion lors d’un comité de concertation extraordinaire de l’Association, ouvert à tous, qui se déroulera le 26 mai prochain.
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À propos de l'Afnic
L’Afnic est l’Association Française pour le Nommage Internet en Coopération. Elle est l’office d’enregistrement désigné par l’État pour la gestion des noms de domaine en .fr. L’Afnic gère également les extensions ultramarines .re (Île de la Réunion), .pm (Saint-Pierre et Miquelon), .tf (Terres australes et antarctiques Françaises), .wf (Wallis et Futuna) et .yt (Mayotte).
Outre la gestion des extensions françaises de l’internet, le rôle de l’Afnic s’inscrit dans une mission d’intérêt général plus large, qui consiste à contribuer au quotidien, grâce aux efforts de ses équipes et de ses membres, à un internet sûr et stable, ouvert aux innovations et où la communauté internet française joue un rôle de premier plan. Ainsi, l’Afnic, association à but non lucratif, s’engage à verser annuellement 11 % de son Chiffre d’Affaires lié aux activités du .fr à des actions d’intérêt général, en affectant notamment 1,3 million d’Euros minimum chaque année à la Fondation Afnic pour la Solidarité numérique.
L’Afnic est également l’opérateur technique de registre d’entreprises et collectivités ayant choisi d’avoir leur propre extension, telle que .paris, .bzh, .alsace, .corsica, .mma, .ovh, .leclerc ou .sncf.
Fondée en 1997 et basée à Saint-Quentin-en-Yvelines, l’Afnic compte aujourd’hui près de 90 collaborateurs.