Que devient l'Afnic pendant le confinement ? Tous les services opérationnels fonctionnent-ils ?
La France, comme de nombreux autres pays, est en confinement depuis le mardi 17 mars, suite à l’épidémie de COVID-19. Résultat, le nombre de gens qui travaillent ou étudient à distance a beaucoup augmenté. Quelles sont les conséquences de cette activité Internet accrue sur un opérateur d’infrastructure de l’Internet, comme l’Afnic ?
Il y a longtemps qu’une très grande partie de la communication se fait via l’Internet. Mais le confinement accroit la dépendance vis-à-vis du réseau. Ce n’est pas le moment que celui-ci ait une défaillance ! Mais il n’y a pas non plus de raison de s’inquiéter, en tout cas à court terme. Le travail à distance est devenu la règle pour l’immense majorité des employés de l’Afnic, les outils et méthodes pour cela étant prêts depuis longtemps, et déjà utilisés couramment. Les services gérés par l’Afnic continuent donc à fonctionner comme avant.
C’est d’abord le cas du DNS. Sans service de noms de domaine, l’Internet ne serait quasiment plus utilisable. Les serveurs qui font autorité pour .fr fonctionnent comme avant, et aucun problème n’est apparu. La charge de ces serveurs a légèrement augmenté, mais ce n’est pas significatif. Ces serveurs sont prévus pour tenir face à des attaques par déni de service, et sont donc plus performants que ce qu’exige le trafic normal. En outre, que les gens soient chez eux ou au bureau, ils utilisent tout autant le DNS. Enfin, le DNS est un service « léger », générant peu de trafic, et la mémoire des résolveurs DNS (installés sur les réseaux locaux ou chez les fournisseurs d’accès Internet) fait que les serveurs faisant autorité sont peu sollicités. Même si quelqu’un regarde cned.fr dix fois dans la journée, les serveurs de l’Afnic ne verront qu’une seule requête.
Trafic sur le serveur DNS d.nic.fr depuis un mois. À part quelques attaques ponctuelles, aucun effet important du confinement n’est observable.
On peut d’ailleurs noter que cette très faible augmentation du trafic se voit également sur les serveurs DNS de la racine, dont plusieurs ont des statistiques publiques. Bref, aucune raison de s’inquiéter de ce côté.
Les autres services de l’Afnic fonctionnent également comme avant. Le serveur whois, le serveur RDAP (ces deux derniers servant à distribuer de l’information sur les noms de domaine et les contacts associés), et le serveur EPP (qui sert à enregistrer les noms de domaine) marchent comme d’habitude.
Toutefois, si vous constatiez un dysfonctionnement des services de l’Afnic, les méthodes de contact restent les mêmes : courrier électronique à support@afnic.fr, téléphone +33 1 39 30 83 00 et @AFNIC_op sur Twitter pour les nouvelles d’ordre opérationnel.